KPMG : faciliter l’intégration des jeunes collaborateurs avec le e-learning
EUREKÂ. Souvent décrite comme réfractaire à la hiérarchie
traditionnelle, la génération Y doit néanmoins s’intégrer à
l’entreprise. Reste encore à cerner ses attentes, et les meilleurs
moyens pour atteindre cet objectif.
34% des jeunes insatisfaits de l’intégration dans leur entreprise
déplorent un manque d’accompagnement, un sentiment d’être livré à
eux-mêmes. Et dans 24% des cas, c’est l’absence de parcours
d’intégration qui pose problème, selon une récente étude menée par l’EDHEC.
Si une mauvaise intégration peut être vécue comme une véritable épreuve
par un jeune collaborateur, elle peut être également considérée comme
un échec pour l’entreprise. Pour KPMG,
spécialisé dans l’audit, le conseil et l’expertise comptable, cette
question ne pouvait être prise à la légère, et fait même partie
intégrante de la politique RH du groupe.
Une nécessité lorsque l’on sait que l’entreprise compte plus 150 000
salariés, répartis dans 155 pays et que plus de 500 recrutements sont
réalisés chaque année dans l’Hexagone.
« Et si on faisait un powerpoint ? »
Pour répondre à cet enjeu du mieux possible, KPMG a décidé de
développer une offre de formation spécifique, en se faisant aider par FuturSkill Digital, la marque de ManpowerGroup spécialisée dans la formation. Une initiative qu’a présentée aux HR Speaks Sophie Maladri, responsable pédagogique de KPMG.
« Notre entreprise possède une tradition de formation orale forte entre les collaborateurs »,
explique d’emblée Sophie Maladri. Pas question donc de se limiter à la
diffusion d’une vidéo ou d’une présentation traditionnelle, comme cela
peut être le cas dans d’autres entreprises : « visionner de la matière sans être accompagné n’est pas forcément très porteur… », précise-t-elle. Il fallait donc « trouver une méthode efficiente et pédagogique ».
Une méthode qui prenne en compte les contraintes traditionnelles de
budget, de diversité des profils recrutés, mais aussi des particularités
et des usages de la « génération Y », par exemple numériques. Le choix
final s’est donc porté sur une solution de blended learning, un mode
d’apprentissage mixte utilisant conjointement le e-learning et le
présentiel.
Prendre en compte les usages du numérique des plus jeunes
Pour renouveler la traditionnelle formation « Powerpoint », le dispositif d’intégration a été pensé autour de trois piliers :
- Une évaluation initiale détecte les besoins en développement de chaque collaborateur. Elle établit un plan de formation entièrement personnalisé.
- Des learning box sont accessibles en ligne et à la demande. Elles proposent des thématiques adaptées à chacun en fonction des missions qu’il réalise dans ses premières années.
- La technologie de l’ancrage mémoriel – qui assure l’intégration des connaissances proposées de manière ludique par la répétition dynamique – y est associée. Elle permet l’identification du profil mémoriel de l’utilisateur, et la mesure de son niveau de mémorisation est tenue à jour individuellement.
Une évaluation finale entérine l’efficacité de la formation et
l’intégration de ces nouveaux acquis. Pour autant, aux dires de Sophie
Maladri, « cela ne suffisait pas pour donner la culture de l’entreprise ». La formation a été enrichie avec du présentiel où « les managers de proximité ont joué le jeu ».
Depuis la mise en place de ce dispositif, une étude interne a révélé un taux de satisfaction de 80% sur les learning box, et un budget de formation optimisé à 53%. Pour Sophie Maladri, l’expérience est donc un franc succès : « cela valorise énormément les jeunes »,
qui se sentent véritablement accompagnés, tout en permettant aux
managers de mieux appréhender les nouvelles recrues et de mieux
comprendre leurs attentes professionnelles.
Retrouvez l’intégralité de l’intervention de Sophie Maladri aux HR Speaks :
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